La mort violente d'un petit enfant a glacé d'effroi toute la ville. La vie ne s'arrête pas bien sûr. Mais depuis jeudi le temps s'est ralenti. Les gens se sont regardés différemment. Paisiblement. Chacun est allé à l'essentiel. On a pris des nouvelles de tout le monde, même des inconnus. Les paroles et les gestes étaient emprunts de douceur et de lenteur. Le soir la peur était encore là. Le besoin d'être ensemble aussi, de se réconforter. Les parents ont voulu dormir dans la chambre de leurs enfants pour les protéger encore d'un danger qui avait disparu. La vie venait de les marquer.
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