On se souvient de l’émoi légitime provoqué par la confirmation de la présence d’éléments radicaux salafistes et d’extrême droite à l’armée ainsi que des difficultés pour l’armée de s’en séparer.
Face à ce constat, j'avais déposé en janvier dernier une proposition de loi visant à systématiser le contrôle de sécurité des nouveaux postulants à l’armée au moment de leur incorporation. La Commission de la Défense de la Chambre avait organisé des auditions confirmant la nécessité d’agir.
Finalement, j'ai redéposé cette proposition sous forme d’amendement au projet de loi sur le statut du militaire. Cet amendement a été adopté par 10 voix pour, une contre et deux abstentions. Le projet de loi du gouvernement a été adopté à l’unanimité. Dorénavant toute nouvelle recrue devra « ne pas avoir reçu un avis négatif du département d’état-major renseignement et sécurité, délivré sur la base d’une vérification de sécurité ». Les mots « le cas échéant » introduisant une incertitude sur le caractère systématique de ce contrôle ont été supprimés.
Je me réjouis de cette clarification et du signal politique qu’elle constitue à l’égard d’éléments radicaux, qu’ils soient d’extrême droite ou qu’ils appartiennent à la mouvance islamiste radicale.