Vous le savez, je porte une attention particulière à la coopération internationale, mais elle doit être fondamentalement repensée et doit se concentrer sur la protection des biens publics mondiaux: j'émets ici quelques propositions et solutions.
Le développement social et économique de l'ensemble des pays du monde est un facteur de paix et de stabilité pour tous. Un environnement sûr contribue à lutter contre la pauvret et le bien-être économique et social réduit les risques de conflit. Pourtant, on assite à une réduction de l'attention pour les politiques de développement, comme en témoigne la diminution de l'aide publique au développement dans de nombreux pays.
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) lancés en 2000, ont formé un agenda mobilisateur pour tous ceux qui veulent un monde plus juste où chacun dispose de ses droits les plus fondamentaux.
Cette mobilisation a apporté un certain nombre de résultats. Par exemple, la proportion de personnes vivant dans une extrême pauvreté a été réduite de moitié au niveau mondial. Mais le bilan est encore très insatisfaisant. 1,2 milliard de personnes continuent à vivre dans l'extrême pauvreté, disposant de moins de 1,25 dollars par jour. Une personne sur huit continue de se coucher le ventre vide.
La Belgique consacre près de deux milliards à la coopération au développement. Cependant, elle s'éloigne de son engagement de consacrer 0,7 % du RNB à la coopération. Ces dernières années, son budget a été réduit à plusieurs reprises.
Le cdH propose de repenser fondamentalement la coopération internationale. Il faut sortir d'une vision de transfert de flux financiers et de capacités Nord-Sud. Le monde a changé. La Chine par exemple, deuxième économie mondiale et capable d'envoyer une sonde sur la lune, est officiellement un pays en voie de développement à ce titre de l'aide publique au développement...
Pour le cdH, le concept de biens publics mondiaux (BPM) offre à la coopération au développement de nouvelles pistes d'action. Cette approche conduit à privilégier les démarches sectorielles (l'émancipation des femmes, l'accès à l'eau pour tous, la protection de la biodiversité et des ressources naturelles, l'éducation et la formation) par rapport aux approches géographiques traditionnelles du développement.
Cette approche permet aussi de dépasser le cadre d'une relation bilatérale de blocs Nord-Sud, puisque elle est globale et permet donc de prendre en considération le Sud dans toute sa diversité, des pays les moins avancés aux pays émergents et émérgés.
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